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Le projet ATOM participe aux événements de la Fondation Carnegie

13 septembre 2013

Désarmement nucléaire et rôle du Kazakhstan dans le processus débattus à l’Institut Carnegie pour la Paix internationale

Les principaux experts américains dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires se sont réunis jeudi à la Fondation Carnegie pour la Paix internationale à Washington, DC pour débattre de l’état du processus, du rôle du Kazakhstan dans ledit processus et des prochaines mesures à prendre pour réduire la menace mondiale des armes nucléaires.

Le colloque a été organisé sous la bannière de “Flash-back sur l’héritage de LTBT et sur l’avenir du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE)” et a été consacré au cinquantième anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires (LTBT). L’événement a été organisé par l’ambassade du Kazakhstan aux États-Unis, la Croix Verte internationale et l’Association pour le contrôle des armes. Le colloque a également inclus une présentation du projet ATOM et une exposition intitulée “Quête de la paix” et portait sur les œuvres d’art de l’ambassadeur du projet, l’activiste international contre les armes nucléaires, Karipbek Kuyukov.

Paul F. Walker, Directeur des programmes internationaux de la Croix verte, Thomas J. Putnam Directeur de la Bibliothèque et du Musée présidentielles John F. Kennedy, James Goodby, Chercheur principal à l’Institut Brookings et ancien négociateur de LTBT pour le compte des États-Unis, Dr. Timothy Naftali, ancien Directeur de la Bibliothèque et du Musée présidentielles Richard Nixon,  Dr. Timothy Naftali, un membre du Comité sur les “Questions techniques liées au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires” de l’Académie nationale des sciences, Daryl G. Kimball, Directeur exécutif de l’Association pour le contrôle des armes et Anita Friedt,  première sous-secrétaire d’État adjointe pour la Politique nucléaire et stratégique ont pris part à ce colloque.

Les conférenciers ont présenté les antécédents détaillés de la conclusion de deux traités interdisant les essais nucléaires et ont mis l’accent sur les problèmes qui entravent l’entrée en vigueur du TICE, tout comme ils ont fait remarquer plusieurs préalables pour sa ratification par les États-Unis, notamment la capacité technique à assurer la surveillance internationale pour déceler des éventuelles violations de l’interdiction.

Kairat Umarov, l’Ambassadeur du Kazakhstan aux États-Unis a également formulé des observations lors du colloque sur la signification et l’avenir du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et sur les initiatives du Kazakhstan dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement nucléaire. Umarov a souligné que le Kazakhstan fait pression pour l’adoption des mesures plus fermes de la part de la communauté internationale pour éliminer la menace nucléaire.

L’ambassadeur a déclaré qu’une nouvelle phase dans le processus mondiale de la non-prolifération et du désarmement nucléaires a été lancée depuis 22 ans avec la fermeture du sites des  essais nucléaires de Semipalatinsk, qui a été suivie par d’autres étapes pratiques, telles que la mise en place d’une zone dénucléarisée en Asie centrale.

“ En 1996, le Traité d’interdiction complète des essais (TICE) a été ouvert à la signature auprès des Nations Unies et le Kazakhstan était parmi les premiers à signer. Depuis lors, 183 pays ont souscrit à ce traité et 159 États l’ont ratifié. Cependant, comme il est bien connu, il y a huit pays qui doivent le signer et le ratifier pour qu’il entre en vigueur et nous invitons ces États à prendre une telle décision ” a déclaré l’Ambassadeur Umarov.

Roman Vassilenko, l’Ambassadeur itinérant du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan, a indiqué chez les participants au colloque la nécessité de renforcer la confiance dans les relations internationales et l’importance d’impliquer l’ensemble de la communauté internationale dans le processus de désarmement nucléaire, a débattu les initiatives de désarmement nucléaires du Président du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev, notamment la proposition pour une Déclaration universelle pour un monde sans armes nucléaires et pour le projet ATOM. “ Les personnes originaires de plus de 100 pays ont déjà apporté leur soutien au projet ATOM. Nous pensons que c’est uniquement en galvanisant la communauté internationale à prendre davantage de mesures sur le désarmement nucléaire, que nous pouvons atteindre l’objectif d’un monde sans armes nucléaires ”, a déclaré Vassilenko.

Kuyukov, l’Ambassadeur honoraire du projet ATOM, qui est né sans bras, a rappelé aux participants les conséquences tragiques des essais nucléaires, dont lui et des centaines de milliers de personnes au Kazakhstan ont subi, et a recommandé à tous les participants de soutenir le projet ATOM dans ses efforts en vue d’obtenir une interdiction définitive et irrévocable des essais d’armes nucléaires.

Karipbek a expliqué que toute personne qui s’oppose aux armes nucléaires peut visiter le site Internet www.theATOMproject.org et signer une pétition en ligne destinée aux gouvernements du monde et soutenant l’entrée en vigueur rapide du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Lors du colloque, l’artiste a également présenté ses peintures à l’exposition baptisée “ Quête de la paix ”.

“ Mes portraits sont un cri des âmes des gens du Kazakhstan, ces victimes des essais nucléaires qui ne peuvent pas relater leur tragédie au monde entier. Et les réactions que nous avons reçues à travers le monde me donnent la confiance (sur l’avenir du désarmement nucléaire). Je veux que les gens de notre génération soient les dernières victimes des essais nucléaires dans l’histoire de l’humanité. Tenons-nous la main et concrétisons cet objectif ”, a déclaré Kuyukov.

“ Vos mots donnent à nous tous qui travaillons pour une interdiction des essais nucléaires une grande inspiration “, a déclaré  Kimball, s’adressant à Karipbek. “ Soyez confiant qu’ensemble nous atteindrons ce but ”.

Remarque : Le Traité LTBT, également connu sous le nom de Traité de Moscou interdisant les essais d’armes nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace extra-atmosphérique et sous l’eau a été signé le 5 août, 1963 à Moscou. L’URSS, les États-Unis et la Grande-Bretagne étaient Parties à l’Accord. Le traité est entré en vigueur le 10 octobre 1963 et a été ouvert à la signature à d’autres pays le 8 août 1963 à Moscou, Washington et Londres. L’URSS (la Fédération de Russie), les États-Unis et le Royaume-Uni sont dépositaires du Traité. Actuellement, 131 états sont participants à ce Traité.

En 1996, le Traité d’interdiction complète des essais (TICE) a été ouvert à la signature auprès des Nations Unies. Actuellement, 183 États l’ont signé et 159 pays l’ont ratifié. Pour que le Traité entrer en vigueur, le soi-disant Annexe 2 du Traité exige que huit pays spécifiques le signent et le ratifient. Ces pays incluent l’Égypte, Israël, l’Inde, l’Iran, la Chine, la Corée du Nord, le Pakistan et les États-Unis.

Le 4 septembre, le projet ATOM (www.theatomproject.org) a été également présenté au siège des Nations Unies dans la ville de New York. Les hauts représentants de la plus grande organisation internationale et d’autres organisations du monde sous son égide, y compris l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), ont pris part à ce colloque.

Le projet ATOM est une campagne internationale qui vise à susciter la prise de conscience sur les conséquences humaines et environnementales et sur les dangers des essais nucléaires afin de parvenir à une interdiction définitive des essais d’armes nucléaires.

Le projet a été lancé le 29 août 2012 par Nursultan Nazarbayev, le président de la République du Kazakhstan, lors d’une conférence internationale à Astana.